Ce sujet est le premier de [plusieurs] dans lesquels je vais décrire différents aspects de la culture de la perle de l'Esprit.
Je pensais travailler sur un document complet et le poster une fois qu'il y aurait assez d'informations mais visiblement, la seule idée de faire un tel doc m'aspire toute motivation et j'arrive pas à m'y mettre. En séparant j'espère travailler plus vite (et ça permettra à Coyote de me fouetter de temps à autre puisqu'il verra directement si j'avance) et éviter d'avoir à balader un fichier entre plusieurs PCs. Ca permettra aussi (j'espère) une plus grande lisibilité et plus de réactions (parce que ça fait moins peur de répondre à un post pour discuter d'un point de détail qu'à un fichier de 15 pages).

Pour le moment j'ai pensé à au moins 4 sujets : les valeurs (présentées ici), le système politique (qui débordera sûrement sur le système économique de la perle), le Jeu de la Guerre et toute ses subtilités et ce-qu'on-pense-des-autres qui expliquera les rapports entre Ahriban et les autres perles.

Je ne pense pas finir tout ça avant la rentrée (ni même mettre un post sur chaque sujet...) mais c'est déjà ça.

Fouettage... puisque tu le demandes...

Très bonne idée sinon. Quelles sont donc les valeurs culturelles du peuple d'Ahriban ?

Fait le ce-qu'on-pense des autres en dernier.

Oui c'est ce que j'avais prévu.

Les valeurs d'Ahriban sont : le Soi, la distinction du public et du privé, la finesse et la politique.

Soi


Sur Ahriban,
la valeur primordiale est le respect et l’accomplissement de Soi. C’est un aspect fondamental de la pensée ahribéenne et elle est explique un grand nombre des subtilités de la société de la Perle de l‘Esprit.

Le respect de Soi c’est la confiance en soi, la dignité. C’est un point focal en société : on ne peut respecter quelqu’un qui ne se respecte pas lui-même. Sans un respect pour sa propre personne, un Ahribéen est laissé pour compte. Le respect de Soi est aussi très important historiquement : pendant le Fer, les Ahribéens ont senti tout le poids de despotes qui les méprisaient et leur ôtaient toute dignité. Se respecter soi-même est donc également un symbole de la fin de cette période.

Pour se respecter soi, beaucoup d’Ahribéens vous diront que le mieux est de s’accomplir. D’avoir un but, un mode de vie ou une passion qui motive et qui fasse avancer. Cela permet d’être actif et de prendre sa vie en main. C’est un moteur d’action et de liberté : on fait ce que l’on veut faire.

Seulement, il faut au préalable savoir ce que l’on veut faire, ce que l’on aime. Pour cela, il faut se chercher, se définir. La façon de faire diffère selon chacun mais la plupart y arrivent par un mélange d’introspection et d’expérience, souvent à l’adolescence. L’adolescence est une phase très importante dans la vie d’un Ahribéen : c’est là qu’il passe de l’état d’extension du soi de ses parents à celui de soi individuel à part entière. C’est le moment de la création du soi, de la véritable naissance de l’individu. Les adolescents font beaucoup d’expériences nouvelles qui tournent parfois à l’excès. D’ailleurs on permet plus aux adolescents qu’aux adultes ou aux enfants.

Mais il arrive parfois que certains soient, malgré tout, trop destructeurs ou subversifs pour le bien de la société. Pour ceux-là des centres de recentrage existent : les Centres d’Aide à l’Identité. Ces CAI ne servent pas à cacher les délinquants ni à les brimer, seulement à juguler leur volonté d’aller plus loin pour qu’ils ne soient pas un danger pour les autres – le choix d’être un danger pour eux-mêmes leur est entièrement laissé. Les CAI servent également à corriger l’excès inverse : si des jeunes adultes tardent trop à exprimer leur besoin d’identité et ne se distinguent pas au moment de l’adolescence, les CAI peuvent les aider à exprimer ce qu’ils ne parviennent pas à extérioriser et ainsi leur éviter de faire une crise d’adolescence lorsqu’ils sont adultes – qui les
mettrait dans une situation ingérable en raison de la maturité attendue d’un adulte qui n’est pas compatible avec une crise d’adolescence. On va donc provoquer la crise de façon artificielle.

La politesse (ou la nuance entre privé et public)

L'accomplissement de soi permet aux Ahribéens d'être heureux individuellement, c'est la force motrice de leur société. Mais cela peut être de manipuler son entourage, de devenir ermite, d'être le plus riche... Ce ne sont pas des accomplissements qui rendent la vie en société simple, voire qui l'empêchent complètement. Pour pallier à cela, il faut un enrobage de bonnes manières qui font que tout se passe bien au quotidien. Cet enrobage c'est la politesse.

La politesse dicte qu'il faut se montrer courtois et respecter les autres. C'est la base de toute interaction sociale sur Ahriban. Et cela explique la grande différence entre privé et public. Un couple peut se menacer à mort et manquer de se tuer, cela ne l'empêchera pas d'être aimable et de sourire à leurs amis dans la minute qui suit.

Il faut noter que les lois Ahribéennes sont l'incarnation de la politesse. « C'est interdit » et « ça ne se fait pas » ou « c'est mal vu » sont synonymes. Les lois sont très précises sur les interactions sociales et ce que peut faire un individu qui mène à ces interactions* mais laissent les gens libres en-dehors. Par exemple : la vente de drogue est réglementée mais la possession ou la consommation ne le sont pas. Sauf pour des parents ou d'autres adultes avec des responsabilités.

Les Ahribéens ont des réactions très différentes en public et en privé. En privé, ils réagissent selon leur caractère propre tandis qu'en public, ils réagissent de la façon qu'ils pensent est attendue d'eux. Ainsi, quand on leur annonce une mauvaise nouvelle en public, ils affichent une mine triste mais pas trop pour ne pas qu'on pense qu'ils montrent leurs vraies émotions. Ce n'est qu'en privé qu'il est possible de connaître l'étendue de leur tristesse.

C'est particulièrement retors dans certains cas. L'exemple d'un couple homosexuel suffira à l'illustrer. Un couple homosexuel qui s'unit pour la vie c'est mal vu, car de tels couples n'ont pas d'enfants et ce n'est pas bon pour la société. Tant que le couple reste temporaire, ce n'est pas un problème, chacun est libre. Aussi pour ne pas être mal vus, les homosexuels qui veulent s'établir doivent trouver un autre couple homosexuel du sexe opposé. Les deux couples peuvent alors se faire passer pour deux couples hétérosexuels. Le plus souvent, ils achètent 2 maisons côte à côte pour plus de simplicité. Ils doivent alors faire feindre de ne pas réussir à avoir d'enfants.




*comme faire exploser sa maison, ce qui fait venir les pompiers...

Ok. Pas de pb pour moi jusque là. Du coup, qui édicte les lois ? Qui les fait respecter si besoin est ?

Les lois sont édictés par les différents Consortia : les assemblées de citoyens qui votent en unissant leurs esprits. Il y a plusieurs niveaux de Consortiums : locaux (un ville et les villages environnants), "régionaux" (une Cité et les territoires qu'elle contrôle) et mondiaux (pour toutes la perle).

Le respect des lois est assuré par une milice de jeunes citoyens : une fois qu'ils ont prouvé qu'ils avaient les capacités mentales et psychiques, on les responsabilise en les faisant intervenir pour faire respecter la loi. Ils peuvent ainsi voir directement les effets des lois. Ils sont encadrés par des miliciens plus expérimentés pour qui c'est le métier.

Ca marche. (au pluriel, on dit Consortia il me semble... pour faire snob)

Continue sur cette voie !
Comme pour Maspa, parle moi de l'aspect militaire et juridique... Je vous prépare un petit set Magic à thème Olor...
J'essaye de vous upgrader à Cauldred beta 5 d'ici jeudi prochain.

Consortia ! C'est le mot que je cherchais !

Du neuf ?

Non, pas pour le moment. J'ai la tristesse d'être en pleine période de partiels (aaah, l'alternance :() et ce pour encore une semaine. Et après je pars en vacances (aaaah, l'alternance ) donc c'est pas pour tout de suite. Mais je te jure que j'y pense !

Ok. Bonne chance pour tes partiels !
Et bonnes vacances...

La finesse


Sur Ahriban, il est de bon ton d'être fin et subtil. Cela vient de l'observation toute simple que c'est souvent plus difficile de ne pas faire les choses de façons brutales et directes mais en douceur et en ne faisant aucun dommages collatéraux. Par exemple, tuer un groupe d'hommes avec un explosif est relativement facile (avec un peu de préparation) mais tuer les mêmes hommes avec une simple arme blanche qui n'abîme pas le mobilier, c'est beaucoup plus dur (et ça fait gagner de l'argent si on veut occuper les locaux par la suite).

C'est particulièrement vrai en politique et à la guerre, où les dommages collatéraux sont visibles et n'aident pas à la popularité. En effet, être capable de ne pas blesser les personnes non impliquées montre qu'on exerce un grand contrôle de soi et de la bonté (par opposition à massacrer-tout-ce-qui se-trouve-sur-mon-chemin). Et ça, ça rapporte des points.
Ainsi un général qui envahit une ville sera craint. Un autre général qui s'infiltre discrètement, et prend le pouvoir par un coup ciblé sur les emplacements stratégiques sans tueries "inutiles" (les guillemets sont là pour mettre en doute la possibilité d'une tuerie utile) sera craint et respecté pour son talent militaire - reconnaître les emplacements stratégiques, s'infiltrer... - mais aussi parce qu'il aura fait l'effort de réfléchir à un moyen moins destructeur. On est ici dans le cas hypothétique où les modes d'action sont aussi faciles à exécuter.

De même, en politique : gagner une élection en démantelant le parti adverse à coups de corruptions à peine masquées, c'est moins reluisant que de gagner en mettant le parti adverse dans une situation où il s'humilie. Moins drôle aussi.

Cela s'applique aussi au monde du commerce : abattre un concurrent en allant lui faire peur avec des gros bras, c'est mal. Le faire en exploitant un scandale ou en se utilisant une connexion qui le rachète pour le couler, c'est bien.

C'est pourquoi, sur Ahriban, les meilleurs sont ceux qui n'attaquent pas de front mais de dos, de côté ou par en-dessous. C'est vache, c'est lâche, ça entretient un climat malsain de méfiance dans les hautes sphères (on n'est trahit que par ses amis...) mais qu'est-ce que c'est amusant quand on est doué.