Après les garous, je me lance dans un cycle de films de vampires, et je pense que ça pourrait intéresser des gens pour des séances divx.
Les films choisis sont des bons films (pas de navets ou nanars), qui mettent en scène un (ou des) vampire(s) ou qui parlent du vampirisme sous une forme ou une autre.
Signalez-vous si vous êtes intéressés par un film en particulier.
Hésitez pas aussi à faire des remarques, demander des précisions, des propositions de films, à donner votre avis sur ceux que vous avez vus, à lancer des débats sur les vampires, etc. Toutes les réactions sont les bienvenues (ici on mord pas).

Les films en gras sont sélectionnés pour être vus (sur des critères absolument pas objectifs, ça pourrait changer selon vos remarques) :

Classiques :
- Le cauchemar de Dracula (avec Christopher Lee) : j'ai jamais vraiment accroché aux vampires classiques en costume joués par les acteurs incontournables du genre
- Dracula (Coppola) : trop souvent vu
- Entretien avec un vampire : à voir pour effacer ma 1ère impression, je suppose que tout le monde connait
- Le Bal des vampires (Polanski) : c'est pas pour moi (trop vu aussi)
- Nosferatu (Murnau) : revu récemment en version longue (eh oui j'ai commencé sans vous)

Bourrins :
- Blade 2 : en y repensant, y avait des bonnes idées, au milieu des poses de Wesley Snipes
- Vampires : un ptit Big John, mais un Big John quand même : ambiance 80's assurée

"Modernes" :
- Dracula (Badham) : jamais vu, mais apparemment c'est tout kitch et ça détourne les clichés habituels
- Les vampires de Salem (Hooper) : c'est un téléfilm, mais il parait que c'est une bonne ptite série B sans prétention
- Let the Right One In (aka Morse) : des gamins vampires en Suède : pour l'instant le film de l'année
- Martin (Romero) : vu y a très longtemps en qualité pourrie, je me souviens d'un bon film assez complexe
- Nadja : jamais vu, très peu connu, mais ceux qui l'ont vu ne tarissent pas d'éloges ; par contre, faut que j'arrive à mettre la main dessus
- Vampire, vous avez dit vampire ? : jamais vu, mais ça a eu un gros succès à l'époque

Funs :
- Une nuit en enfer : en général, les gens aiment bien (mais pas moi)
- The Lost Boys : jamais vu, mais grosse réputation pour ce film avec des ados et des vampires

Variations sur le thème du vampirisme :
- Aux frontières de l'aube (Kathryn Bigelow) : de nombreux points communs avec Alien, et une ambiance poétique qui m'a marqué : j'en garde un excellent souvenir
- Cronos : revu trop récemment, mais on y trouve un curieux vampire temporel (pour peu qu'on s'endorme pas)
- The Addiction (Ferrara) : jamais vu, en noir et blanc, les vampires vus comme des junkies

Asiatiques :
- Blood : The Last Vampire : il me semble que c'était pas mal du tout ça (mais j'en ai aucun souvenir précis)
- Jiang Hu (The Bride with White Hair 2) : je le signale parce qu'y a une sorte de vampire chinois avec ses cultistes, mais bon c'est beaucoup plus un wu xia pian ; à revoir parce que j'aime bien les woushi-wousha romantiques
- Vampire Hunter D : bof, très ennuyeux (mais mes souvenirs sont très vagues, je confonds ptêtre)

Alors moi j'avais vu la version normale (tout en noir et blanc, durée assez courte), et en gros, la version longue n'apporte rien à part la musique : c'est plus long, mais y a rien de passionnant en plus, et je suis mitigé à propos des filtres de couleur. Par contre la musique ça renforce l'impact des scènes et ça rend le tout moins ennuyeux, je pense que c'est surtout ça le gros avantage de cette version (mais bon pour les puristes on y perd le côté "historique" du film).

Citation :

normalement, c'est ce film qui a posé certains poncifs du genre

Ben il me semble que c'est tout simplement le premier film fantastique. A l'époque, les gens avaient vraiment peur, et ces images du vampire qui s'avance lentement ou de l'ombre de sa main sur le coeur d'une femme ont fait faire de nombreux cauchemars (ce qui parait difficile à croire maintenant).

Citation :

(notamment le coup de la vulnérabilité au soleil, qui de tête n'est pas dans le bouquin de Stroker)

Euh il me semble que c'est comme ça qu'il crève à la fin du bouquin (avec un pieu dans le coeur aussi quand même) : ça clôt d'ailleurs une sorte de course contre le lever du Soleil entre Dracula transporté en cercueil et le héros. Mais je crois que dans le bouquin il est dit plutôt que Dracula est invincible la nuit, et que donc il a peur du jour parce que là il pourrait être vaincu ; et le jour le gêne, mais pas de quoi partir en poussière comme dans Nosferatu non plus. A vérifier tout ça hein.

En tout cas, j'adore Nosferatu, avec ses noms déformés du bouquin (pourquoi ???), son comte complètement excentrique et solitaire, ses scènes qui sont réduites à l'essentiel (époque oblige), et son romantisme omniprésent. Et puis j'aime bien le final, que je préfère largement à celui du bouquin. C'est aussi le seul film de cette époque que je trouve regardable, parce que le rhytme est pas mal géré et que le scénar est basique mais toujours sympathique.

Et puis bien sûr, le gros point fort du film, c'est sa photo sublime, qui reste encore magnifique aujourd'hui :



D'ailleurs, c'est marrant de constater l'influence de ce film chez certains réalisateurs actuels, par exemple Tim Burton.


En bref, un classique qui a beaucoup apporté au cinéma et qui restera toujours aussi beau.
Je t'envie de l'avoir vu au ciné...

Vu hier, Nadja, de Michael Almereyda, un film indé (finalement ça se trouve).

En gros, c'est un film romantique, qui réutilise les personnages de Dracula et les vampires pour parler de la vie et de la mort. Le scénario n'a rien à voir avec le livre, et les personnages sont différents (et il y en a de nouveaux), mais on retrouve ce qui les caractérise le plus (un peu comme si on les mettait dans une comédie musicale par exemple).
Bon, disons-le tout de suite, le noir et blanc + le rhytme très lent + le casting limité à 10 acteurs (et encore je suis large) + le ton auteurisant + certains plans pixelisés arrêteront l'énorme majorité des gens (je dirais 95%). Mais les autres découvriront un film autre, magnifique, mêlant amour et tragédie au coeur de la nuit.
Le film passe du réalisme cru au gothique, et alterne longs dialogues et passages atmosphériques.
Bien sûr, c'est un film indépendant, donc le budget est rachitique, et la technique en pâtit, mais le choix du noir et blanc, et de l'alternance scope/numérique suivant les personnages, transforme ces limitations en ressort scénaristique : c'est très bien vu, et de nombreux plans sont magnifiques.
Les personnages prennent des poses, mais c'est voulu, tout comme les dialogues parfois pompeux, afin d'obtenir des vampires vraiment classiques (on se croirait presque dans Nosferatu par moments) ; et le mélange avec le contemporain crée une alchimie très particulière. On voit ainsi Nadja passer d'une réflexion sur sa condition et son héritage, à un défoulement dans une boîte de nuit.
La performance des acteurs joue beaucoup dans ce type de productions, et là ils sont tous excellents : Elina Löwensohn est sublime en Nadja perdue dans ses pensées , et Peter Fonda campe magistralement un Van Helsing excentrique à la limite du comique.
Et puis, le film regorge de scènes incroyables, parfaitement réussies, qui font passer de nombreuses idées en quelques plans, en dégageant une grande émotion. Et les relations entre personnages sont montrées avec une simplicité et une légèreté rarement égalées.
Au final, on obtient une véritable perle, d'une grâce et d'une poésie rare, qui mêle fantastique et philosophie, le genre de film qui vous hante longtemps après sa vision.

Vu hier : Les vampires de Salem (Salem's Lot).
Je précise tout de suite que hier j'étais tout crevu, et que le téléfilm est en fait en 2 parties, pour une durée totale de 3h, avec le rhytme correspondant. Mais moi, j'étais pas prévenu, et j'avais mis ça comme un ptit truc rapide... j'avoue que j'ai eu beaucoup de mal à ne pas m'endormir complètement ; bref, les conditions étaient vraiment pas idéales.

C'est un téléfilm sorti dans les années 70, une adaptation d'un bouquin de Stephen King que j'ai pas lu, réalisée par Tobe Hooper (TCM).
Ca raconte l'histoire d'un écrivain qui revient dans la ville de son enfance ; peu après son arrivée, d'étranges phénomènes commencent à se produire...
C'est un très bon téléfilm, mais comme film ça reste très moyen. La faute à un rhytme de loutre unijambiste (une seule partie d'1h30 aurait mieux convenu), à des acteurs transparents (téléfilm oblige), à un scénario très convenu, et surtout à des effets spéciaux qui prêtent à rire la plupart du temps.

C'est dommage que ça soit si lent et long, parce qu'y a quand même des trucs à sauver :
- l'ambiance 70's : j'aime bien
- comme sur TCM, gros travail sur le son, pour un résultat très efficace
- le côté "village où tout le monde se connait" est bien rendu
- tant que ça reste dans la suggestion, la mise en scène de Tobe Hooper est brillante, et le téléfilm fout vraiment les jetons (malheureusement, pour de nombreuses scènes, on finit par voir vraiment le vampire, et vu les effets spéciaux, ça gâche tout)
- quelques bonnes idées : la fenêtre, les gamins...
- dans 2 scènes, les maquillages de vampire sont vraiment bons : changement d'équipe ?
- petite curiosité : l'héroïne est une très jeune Julianne Moore

Bon, je le reverrai pas, mais c'est quand même ce qui se fait de mieux en téléfilm sur le sujet.

J'ai revu Blade 2 :

Bon ben c'est un comic-movie bourré d'action, avec un côté punk. Et à propos des vampires, y a plein de bonnes idées sur leur vie au quotidien ou sur la chaîne alimentaire.
Par contre, y a aussi de gros défauts qui viennent tout gâcher : Wesley Snipes se la pète trop, les chorégraphies font "djeun's" mais n'embarquent jamais le spectateur, et surtout le ressort scénaristique utilisé est toujours le même : la baston.
Le film aurait pu être très bon s'il était plus tourné vers ses personnages et vers les vampires, et moins sur le bourrinage ; en l'état, ça passe difficilement la deuxième fois.

J'avais oublié ce topic tiens. Petite mise à jour.

Vampire, vous avez dit vampire ? (Fright Night)

Un ado est persuadé que son voisin est un vampire... mais qui le croira ?

Oulah ça a pris un gros coup de vieux : c'est très kitsch.
Bon, c'est pas un chef d'œuvre, mais ça a jamais eu la prétention d'être autre chose qu'un bon ptit divertissement, et du coup ça passe pas mal. Y a des scènes sympas, et le côté "train fantôme" est pas mal rendu.

Les acteurs s'en donnent à cœur joie, et il y a plein de clins d'oeil aux classiques du genre. Les effets spéciaux sont excellents pour l'époque, même si certains sont aujourd'hui datés. Un honnête divertissement, qui vise pas trop haut mais qui du coup atteint pleinement son objectif. 4/6

The Addiction
Un film en noir et blanc de Ferrara, daté de 1995.

Une étudiante en anthropologie se fait mordre et devient un vampire.

Oulah. C'est un film d'horreur philosophique à petit budget. Du point de vue technique, le noir et blanc est un très bon choix, et y a suffisamment peu d'effets pour qu'ils soient bien rendus : rien à dire. L'un des gros points forts du film est la performance des acteurs, Lili Taylor en tête : on accroche tout de suite aux personnages. Et la courte apparition de Christopher Walken est vraiment réjouissante.

Un autre bon point est la mise en scène de Ferrara, qui arrive avec quasiment rien à replacer l'histoire à New York, à rendre le tout crédible, et à nous plonger dans l'horreur. L'horreur justement, qui est le dernier bon point du film, qui tombe par moments dans une folie sanglante hallucinante.
Par contre, sans surprise avec Ferrara à cette époque là, le scénario, co-écrit comme d'hab' avec Nicolas St John, s'embourbe dans des considérations religieuses. Et du coup le film bascule à un moment dans des thèmes personnels chers à Ferrara, mais pas au spectateur, surtout si comme moi celui-ci ne capte rien à tous ces symboles/références catholiques.
Au final, c'est très très bon, sauf la dernière partie qui est à envoyer au bûcher. Dommage, mais c'était prévisible. 4/6

Pour finir en beauté pour aujourd'hui :
Aux frontières de l'aube (Near Dark)

Un film de Kathryn Bigelow sorti en 1987, qui raconte l'histoire d'un jeune paysan qui va intégrer un groupe de vampires.

Pour info, Bigelow a été la compagne de James Cameron pendant des années, et son influence se ressent beaucoup dans la façon de filmer et dans les thèmes abordés (et Cameron s'impliquera dans quasiment tous ses projets à un niveau ou à un autre). Dans Near Dark, ça se voit tout de suite dans le casting repompé en grande partie sur celui d'Aliens. En même temps, des acteurs de la trempe de Lance Henriksen, ça se refuse pas.

On retrouve donc un ptit groupe d'individus qui tentent de survivre, et des scènes d'actions qui dépotent. Ca rappelle un peu Mad Max ou la Horde Sauvage. Mais le film raconte avant tout une histoire d'amour.
Les vampires de Near Dark sont très différents des classiques, et à ce titre le final peut choquer les puristes, mais ça reste très cohérent dans le film.
L'énorme qualité du film qui emporte l'adhésion, c'est son ambiance : crépusculaire, poétique, fantastique, contemplative... Les vampires sont des créatures de la nuit, et celle-ci a rarement été aussi bien filmée : envoutante, pleine de mystère, superbe.

Le film regorge d'images magnifiques, et ça crée une ambiance très particulière qui amplifie la grâce et la sensibilité du principal personnage féminin.


C'est vraiment très daté "années 80", faut pas le voir pour l'action (y en a, mais c'est surtout une histoire d'amour, et c'est très lent ce qui en endormira plus d'un), mais surtout QUE C'EST BEAU !
Une grosse claque, qui fait rêver.

Chef d'œuvre ? Non, parce que c'est quand même bien mou du genou et bien daté, mais en tout cas, ça en a l'aura et la grâce. 5/6


Petite précision en passant, concernant Les vampires de Salem : il existe un montage ciné d'1h30 sorti en Europe, avec quelques plans gores rajoutés.