Le jeu se déroule à l'ère élisabéthaine, en l'an 1582. Pour faire court, l'Europe est alors le théâtre de nombreux conflits territoriaux ou religieux.
Comme c'est long est très académique, je ne vous conseille de ne lire qu'une partie de ce qui suit, si le sujet vous intéresse.Les nations dans l'univers de Solomon KanePour paraphraser le bouquin, je précise d'emblée que ce jdr n'a pas vocation historique mais vise plutôt à faire jouer des aventures dans un cadre historique. Ainsi, comme dans les écrits de Howard, les faits sont romancés et accommodés, voire même modifiés, pour servir le récit. Ce qui suit n'est donc pas une leçon d'histoire mais plutôt une sélection des faits qui pourraient créer des opportunités de jeu dans Solomon Kane.L'EspagneL'Espagne est un royaume dirigé depuis 30 ans par
Philippe II d'Espagne, fils de Charles Quint, de la maison des Habsbourg. Il est également prince souverain des Pays-Bas et depuis peu (1580) roi de Portugal. Son règne représente alors le sommet de la puissance de l'Espagne, pour laquelle il est le
Siècle d’or. Les richesses affluent d'Amérique, dont l'exploration et la conquête bat son plein.
En 1571, la flotte espagnole, avec ses alliés vénitiens, écrase la flotte turque à Lépante mettant fin à la domination turque en Méditerranée.
Ca je le mets pour Kara Abdulhamid ; voir plus bas.En Espagne, Philippe défend très fermement le
catholicisme, empêchant l'apparition de protestants, forçant la conversion des maures (celle des juifs avait déjà été imposée en 1492). L'
Inquisition reste puissante dans la société espagnole.
La France restant un rival sérieux pour l'Espagne jusque dans les années 1580, Philippe n'aura pas d'autre politique que la
lutte contre la France. Philippe fait massacrer les huguenots français installés en Floride et empêche toute autre tentative d'implantation française en Amérique. Il intervient dans les guerres de Religion, en soutenant le parti catholique et essaie de maintenir le feu des troubles pour mieux affaiblir la France. Philippe II sait qu'aussi longtemps que la France sera divisée, l'Espagne pourra dominer l'échiquier européen.
Les provinces des Pays-Bas furent une véritable épine dans le pied de Philippe II. Ces riches provinces constituaient le moteur de l'empire de Charles Quint, mais Philippe II, élevé en Espagne, s'en est vite éloigné. Une fronde apparaît en 1566 et 1567 et la violence avec laquelle Philippe II la soumet met un terme à l'amitié que les Pays-Bas lui portaient.
Il s'ensuit une guerre terrible à la fin de laquelle la partie nord, protestante, proclame son indépendance en 1581 sous le nom de Provinces-Unies. À cette date, l'influence de l'Espagne y est quasiment nulle. Les exploits d'Alexandre Farnèse et de capitaines aussi valeureux que Valentin de Pardieu permettent à Philippe II de reprendre en main la partie sud du pays, entérinant la séparation entre ce qu'on appelle aujourd'hui la Belgique et les Pays-Bas.
Malgré leur politique divergente dans le domaine religieux, le roi d'Espagne a longtemps maintenu l'alliance avec l'Angleterre. Il devait même inciter le pape à ne pas excommunier sa reine. Cependant les relations entre les deux pays se détériorent dès la fin des années 1560. Il existait plusieurs sujets de frictions entre les deux pays. La reine d'Angleterre accueillait les réfugiés flamands et hollandais persécutés par les troupes espagnoles et fermait les yeux sur les actes de piraterie anglais contre les vaisseaux espagnols. Philippe II se prépare à envoyer une immense flotte, l'
Invincible Armada, en guerre contre le Royaume d'Angleterre.
Sous le règne de Philippe II, les Philippines (nommées en son honneur) sont conquises et des colonies sont établies en Amérique du Nord (Floride). Le commerce transpacifique entre l’Asie et l’Amérique commence en 1565.
L'AngleterreÉlisabeth Ire d'Angleterre est l'une des plus célèbres souveraines d'Angleterre. Également nommée « La reine vierge », « Gloriana » ou « Good Queen Bess » par ses partisans, Élisabeth Ire fut reine d'Angleterre et d'Irlande du 17 novembre 1558 jusqu'à sa mort. Elle fut la dernière représentante de la dynastie des Tudors. Son long règne de 44 ans définit la
période élisabéthaine, qui élève l'Angleterre au rang des grandes puissances.
Apogée de la Renaissance anglaise, l'ère élisabéthaine fut un
âge d'or artistique et culturel : la littérature, la poésie, le théâtre s'y épanouirent sous l'impulsion de Christopher Marlowe, de William Shakespeare et de Ben Jonson. La puissance et l'influence de l'Angleterre dans le monde s'y affirmèrent, tandis que la
réforme protestante s'ancra profondément dans l'âme nationale.
Ce fut aussi pour l'Angleterre une
époque de prospérité en comparaison aux autres nations d'Europe. le règne d'Élisabeth vit pour la première fois depuis des siècles une
paix durable entre la France et l'Angleterre.
Le seul grand rival restait l'Espagne, à laquelle l'Angleterre se heurta aussi bien en Europe qu'en Amérique.
Organisé autour d'un gouvernement centralisé et efficace, héritage des réformes d'Henri VII et Henri VIII, le pays commença à bénéficier économiquement du commerce transatlantique.
L'Angleterre est alors en plein essor sur les plans militaires, économiques ou culturels.
La FranceHenri III est roi de France depuis 1574. Il est le quatrième fils d'Henri II, roi de France et de Catherine de Médicis. Le 11 mai 1573[2], il est élu roi de Pologne sous le nom d'Henryk Walezy (en polonais, Henri de Valois). Il règne sur la Pologne du 11 mai 1573 au 12 mai 1575. Le 30 mai 1574, son frère Charles IX étant mort, il quitte la Pologne en catimini pour le trône de France. Il est sacré à Reims le 13 février 1575 sous le nom d'Henri III et le 15 février il épouse Louise de Lorraine.
En montant sur le trône de France, Henri III a hérité d'un
royaume divisé où son autorité n'est que partiellement reconnue. Son règne est marqué par de
sérieux problèmes religieux, politiques et économiques.
Quatre guerres de religion se déroulent sous son règne. Henri III doit faire face à des partis politiques et religieux soutenus par des puissances étrangères qui complotent contre lui.
Le Saint-Empire romain germaniqueJusqu'au début des années 1580, il règne dans l'Empire une
phase sans conflit militaire notable. La paix religieuse n'est qu'une « simple trève ». C'est à cette époque que s'accomplit la
confessionnalisation, c'est-à-dire une consolidation et une démarcation entre les trois confessions que sont le luthéranisme, le calvinisme et le catholicisme. Les formes étatiques qui apparaissent dans les territoires à cette occasion posent un problème de niveau constitutionnel à l'Empire.
Les tensions s'accroissent du fait que l'Empire et ses institutions ne peuvent plus remplir leur fonction de médiateur. L'empereur tolérant Maximilien II meurt en 1576, son fils
Rodolphe II nomme une majorité de catholiques au Conseil aulique et à la Chambre impériale de justice, rompant avec la politique de son père.
L'Empire ottomanLa mort de Soliman le Magnifique en 1566 marque la
fin de l'âge d'or ottoman.
L'irruption des Portugais dans l'océan Indien détourne vers l'Atlantique une grande partie du commerce des Indes, et les expéditions ottomanes contre Goa et Mascate n'arriveront pas à les en déloger. Cependant, le commerce du Levant reprendra à la fin du XVIe siècle.
L'Empire ottoman a encore les moyens de
grandes expéditions sur mer (conquête de Chypre en 1570) et sur terre : Moscou est incendiée en 1571. L'empire croit avoir encore une vocation mondiale.
Dans l'Europe du Sud, une coalition d'états compte alors vaincre l'Empire ottoman sur les mers, puisqu'elle ne le peut sur les terres
. À Lépante, envoyé par le Roi Philippe II d'Espagne, une flotte coalisée (États Pontificaux, Venise et Espagne) affronte la grande flotte turque, réputée invincible. En 1571, Lépante voit la destruction de plus de 250 galères turques. Mais c'est une victoire sans lendemain, qui ne touche pas aux bases de la puissance turque.
Le Grand Vizir ottoman dira à un ministre vénitien durant des négociations : « En vous prenant Chypre, nous vous avons coupé un bras. En envoyant par le fond notre flotte, vous nous avez coupé la barbe. »
En 1573, la flotte ottomane reconstituée pousse les Vénitiens à la paix. Cela permet au sultan de tourner ses
ambitions sur l'Afrique du Nord.
Les frontières ottomanes ne changent guère depuis 1566.
Les guerres finissent sur des statu quo et les victoires de Soliman le Magnifique apparaissent comme un glorieux passé. Les Séfévides de Perse repoussent les assauts turcs.
Sur les champs de bataille, l'armée ottomane, ou plutôt, comme l'appellent les chroniqueurs turcs,
"l'armée de l'islam", reste une puissance impressionnante.
Des forces nombreuses, ce qui suppose une logistique considérable, des janissaires d'élite, et toujours des légions de soldats armés d'arquebuse ou de fusils. La population de l'Empire ottoman, forte de trente millions d'habitants, va lui permettre de soutenir de vastes efforts de guerre. Mais le retard économique et technique face à l'Occident commence à se faire sentir.
La PologneLa
République des Deux Nations, extension de l'Union de Pologne-Lituanie en existence depuis 1386, est concrétisée par la signature, en 1569, du traité de l'Union de Lublin qui
unit le Royaume de Pologne et le Grand-duché de Lituanie en un seul État. Le royaume couvre alors un territoire qui va de la mer Baltique à la mer Noire et jusqu'aux portes de Moscou. La capitale est alors Cracovie, en Petite Pologne, où siège alors la diète et le sénat. La Pologne et la Lituanie conservent cependant leurs armées, leurs administrations et leurs lois propres.
La Rzeczpospolita est un système politique, appelé « Liberté dorée », caractérisé par un
pouvoir monarchie élective encadré et élu par une diète, la Sejm, contrôlée par l'aristocratie, la Szlachta. Cette noblesse polonaise représente toutefois presque 15 % de la population et plus encore autour de Varsovie.
Les nobles obligent le roi à céder de ses prérogatives, notamment en ce qui concerne les impôts, l'armée et la justice. Ainsi, le monarque polonais, à l'époque où les monarchies européennes « s'absolutisent », est au contraire affaibli. Les Polonais dominaient la république, en raison surtout de leur prépondérance quantitative.
Le premier roi élu de la république est Henri III de 1573 à 1575, suivi par le règne d'
Étienne Báthory, en 1576, qui devient Roi en se mariant avec Anna Jagiellon. Il remporte deux campagnes militaires contre le tsarat de Russie, fait le siège de Pskov et conclut la paix de Jam Zapolski, mettant fin à la guerre de Livonie.
La RussieLa guerre contre la Pologne et la Suède (1558-1583) finit par la
défaite de la Russie, qui visait un débouché vers la mer Baltique. Le khanat de Crimée pille constamment les terres frontalières de la Russie.
En 1571, le khan de Crimée brûle Moscou, mais à l'année suivante les Tatars de Crimée sont vaincus non loin de Moscou à la bataille de Molodi.
L'extension du servage (manque de main d'œuvre) provoque la fuite des paysans vers les marches de l'empire (on les appelle Cosaques : mot turc qui veut dire "évadé"), qui s'organisent en république. Certains groupes de Cosaques deviennent cavaliers et navigateurs. Ils sont tolérés par les Tsars dans la mesure où ils servent l'empire en
conquérant de nouvelles terres à l'Est. C'est la conquête de la Sibérie par l'ataman Ermak et ses cosaques: ils y agissent comme une sorte de trappeurs, suivis par les commerçants, puis par les fonctionnaires et officiers du Tsar.
Merci wikipedia.