La rue principale est très fréquentée de jour, comme de nuit. Les larges pavés plats et un bon éclairage publics la nuit font de cette rue, l’une des plus sûre de Gurdilstadt.

Elle est bordée de chaque côté de boutiques en tout genre et monte vers l'Auberge du Soleil Levant et la Grand'Place de Gurdilstadt

Elle rejoint en contrebas la porte principale de la ville.

Le soir était en train de tomber, lorsque Waltermiller passa la porte de la ville. Il était fourbu et la longue rue principale lui parut encore plus longue qu'elle ne le fut réellement. A droite et à gauche, le brouhaha des bas quartiers et les pauvres erres criant "aumône", mais Waltermiller n'en avait que faire.

La fatigue a cette étrange vertu de rendre égoïste et Waltermiller n'aspirait alors qu'à trouver une bonne auberge.

Un bon bain et une bonne nuit de sommeil ! Voilà ce qui saura le remettre d'aplomb pour reprendre son chemin le lendemain...

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Après avoir traversé la porte neuve de Gurdilstadt, Cherak s'arrêta un instant dans la Grand'Rue. Il n'était qu'au début de son périple.
La journée ayant été longue, il décida de trouver un endroit pour dormir, avant de déguster sa dernière ration de feuillepain. Ici, il le savait, il ne pourrait s'en procurer, et de vrait donc s'accomoder de la nourriture locale. Supporterait-il le "faisan tournebroche" ?
Pfu ! fit-il, assez philosophé. Il nota une auberge à quelques coudées et décida d'y aller.

Un hurlement strident déchira le calme relatif de la rue. Il venait d’une boutique une peu plus haut, à 60 pas de là, où se situaient Cherak et Waltermiller. S’en suivirent des fracassements et des bruits de sabots.
Mais, la foule très dense de ses bas quartiers se dispersa dans un ordre inouïe. Pas un hurlement, pas un appel. Le peuple s’était comme évaporé.

Nos deux aventuriers purent alors en constater la cause. Quatre guerriers orques sur leurs chevaux s’affairaient à un pillage bien organisé : d’abord piller, ensuite violer, puis saccager, ensuite brûler et passer à la boutique d’à côté…

Le calme entourant la scène semblait irréel et il apparaissait presque que se furent les cris de la jeune fille de du marchand, qui dérangeaient le plus les habitants. Qu’elle se fasse violer en paix !

Bien que la scène fut révoltante au yeux de Waltermiller. Il ne pouvait rien faire. Pas seul en tout cas : le surnombre des pilleurs était bien trop évidant.

Il se camoufla alors au coin d’une petite ruelle : il allait pour l’instant se cantonner à une observation de la scène en attendant une occasion pour agir…

Alors que Cherak pouvait constater le mépris des Gurdiliens pour leurs concitoyens, il se dit qu'il ne pouvait laisser ceci impuni.
Il se posta bien droit, et sélectionna dans son carquois quatre flèchetonnerres - que lui avait appris à fabriquer Béïbi Bauwmahn, le maître archer - et les encocha afin de délivrer une première salve. Son sens de la justice le rendait incapable de hérissoner les malandrins, mais ne l'empêchait pas d'adjoindre une neutralisation à sa sommation.
Les quatres projectiles de deux coudées de long, à tête massue sifflante se déployèrent dans la légère brume de la rue. Un orque fut cueilli à l'estomac et s'écroula, un autre reçut le missile en pleine caboche et s'assoma contre un mur.
Il ne restait plus qu'à fuir...

Deux orques à terre : voilà qui rétablissait grandement l’équilibre des forces en présence.
Mais qui était donc ce bon samaritain à la tenue des plus étrange ?...

Mais peu importe : l’heure n’était pas à ses considérations futiles.
Les deux orques restants poursuivaient maintenant l’homme à la cape rouge et venaient de dépasser la ruelle, où se dissimulait Waltermiller. Ce dernier dégaina son épée courte et, pour sûr, ces brigands allait en tâter !

Mais, le demi-elfe se refusait à attaquer un homme de dos, fut-il orque.

Un caillou lancé sur la base du crâne du plus lents des poursuivants, aura tôt fait de le prévenir.
Mais l’information dût finalement sembler bien inutile au pilleur, qui perdit la tête avant même de s’en rendre compte : la fidèle lame de Waltermiller avait rempli son office au-delà des espérance de son possesseur.

Restait toujours ce dernier ladre qui arrêta sa course, alerté par les hurlement de son confrère…

Seul contre deux aventuriers : sa durée de vie semblait quelque peu limitée. Mais Waltermiller voulut s’assurer de ne laisser aucune chance au misérable et dégaina sa dague, afin d’équiper sa main gauche.

Un coup d'oeil au dessus de son épaule informa Cherak que le rapport de force avait changé.
Il se retourna et encocha une perceflèche, bien mortelle celle-ci, qu'il pointa en direction de l'orque.
"Pooteyou rguendo noh' !" S'écria-t il en gaysperiel, avant de se reprendre et de se souvenir que sa cible n'en comprenait pas une traître syllabe.
"Les mains au ciel ! Crache ton arme !" reprit-il dans une langue marchande plus qu'approximative.
Entre l'arc et l'épée le malandrin comprit que c'était une sale journée.
"C'est bon, c'est bon tuez pas moi, tuez pas moi !" dit l'orque en jetant sa massue.
"Ta multiplication est bonne, ma caille !" reprit Cherak, satisfait.
"Que fait-on on le livre, au gay ?"

*Au gay ?? Mais de qui parle-t-il ?*

Cela ressemblait très fortement à une insulte en elfique, mais cet individu semblait en parler un patois peu compréhensible.

Tout en gardant l’orque restant en respect, sa dague et son épée étaient placés tels des des ciseaux autour de la gorge du pilleur, qu'il força à s'agenouiller. Il s'adressa alors à l'elfe sans le regarder, trop occupé à surveiller son prisonnier :

A qui ai-je l’honneur ?

Si vous voulez livrer cet homme aux GAR-DES, je ne suis pas sûr que ce soit la meilleur idée : ils ont fait montre d'une parfaite incompétence à l'instant, n'est-il pas ?

Une voix murmurait à l'oreille de Waltermiller : *Il est à ta merci, tue-le...*

* - Non, il ne faut pas !*

Quoique... Vous avez peut-être finalement raison : le pauvre ne semble pas être une grande menace. Même pour des incompétents ...

"Je me nomme Cherak Annon, et je suis de passage ici. L'orque s'est attaqué à la ville et pas à nous, c'est à la ville de rendre la justice."
Cherak regarda Waltermiller, hocha la tête, puis tenta :
"Vous êtes Elfe vous aussi ?"

Comme vous le souhaitez ... ,annonça Waltermiller en assommant l'orque avec le manche de son épée.

L'orque s'écroula à terre, inanimé.

Oui, j'ai en effet une part de sang elfique, mais elle est moins flagrante que chez vous : étant donné vos difficultés à vous exprimer en langue commune, je me doute que vous n'avez pas dû côtoyer souvent les villes et les êtres humains.

Il commença à trainer l'orque en direction du centre-ville.

Et bien, allons-y !

Cherak le suivit, regardant la populace revenir à ses activités après ce bref incident. Ilas marchèrent jusqu'à la caserne du guet.


Vers la caserne : https://playmeuh.1fr1.net/lieux-f24/la-caserne-du-guet-t231.htm#2039

*Amusante, cette ville*
Le bref combat avait eu pour spectateur Hachetrogne Grimebière du clan des Barbes d'Argent, fils de MarteauBrisé Grimebière Barbe d'Argent.

L'issue avait été un peu trop prompte pour qu'il puisse intervenir. Ou plus exactement pour qu'il se décide. Les nains ont beau haïr les orques, ils n'apprécient pas énormément les elfes non plus.

Pas au point d'aller les agresser, non. Quand même. Encore que ... Non ! Mais aller se battre au coté des deux elfes sans raison, .... Il y a des limites.

Il s'était donc posé. Attendant que les deux elfes meurent pour attaquer les orques.
Etrangement, ça ne s'était pas passé de cette façon.

Hachetrogne parcouru donc la rue vers le haut, à la recherche d'une auberge.
Un mendiant aveugle, les yeux bandés l'apostropha :
La charité, mon bon seigneur. La charité pour un pauvre aveugle qui a perdu son oeuil droit pour défendre son pays et son oeuil gauche ...

En bon mercenaire, Hachetrogne Grimebière Barbe d'Argent avait une certaine expérience des villes.

Fiche le camp, vermine, sinon la semaine prochaine, tu joue au cul de jatte. Sans caisse à double fond.

Le mendiant releva son bandeau et choisi d'importuner un client plus naïf.
Bon, une auberge ...

*Minute. Ils sont pas partis avec un orque ? Le bosquet et l'autre clown ? Pourquoi faire ?*

Bon, on va voir ce qu'ils lui veulent marmonna Hachetrogne dans sa barbe

Et il emprunta la voie qu'avaient suivis les deux comiques.

Aziraphal arrive en ville par la porte Sud. Et là, est surpris, presque déçu quelque part.

Aziraphal est plus coutumier des arrivées théâtrales par la voie des airs, après quoi sa présence est rapidement remarquée et se propage de gens en gens via des cris d'étonnement pas si divers et variés que ça finalement. Il ne lui reste plus qu'a se frayer passage (en vérité, les gens s'écartent tout naturellement de son chemin). Il y a toujours un bagarreur -parfois un garde- un peu trop zélé, qui le défie pour un motif qu'il n'écoute même plus. Il le zigouille sans formalité, puis adresse une prière-aux-âmes-tombés dans la tradition du prêtre immanquablement présent dans l'assemblée.

Sa réputation faite, les gens ne lui posent plus de problème, il n'a plus à répéter les mêmes explications, il n'a plus à officié de mariage a chaque coin de rue, il a le droit à une entrevue express avec le gouverneur local, le maire ou n'importe quelle forme de représentant du pouvoir un tant sois peu influent. Parfois même il a des bon prix a la taverne.

Autrefois il avait essayé les approches discrètes, les approches plus sobres. Mais finalement le théâtrale fessait gagner du temps.

La tempête qui sévit a l'extérieur charrie de la poussière, de la terre et de la pluie. Ce mélange opaque combiné aux vents violents rend le vol simplement impossible. Aussi, Aziraphale marche depuis maintenant 4h dans le flou des éléments déchainés, fouetté par le vent et la terre, détrempé par la pluie et sa patience avais atteint ses limites il y a environs 3h et 54 minutes. Aziraphal a les nerfs, il a froid et il a faim et n'a qu'une envie : se poser à la première taverne et se restaurer. Si la populace cille, il la saigne !!! Rien ne saurai le ralentir sans périr !!

Surpris donc, car l'intérieur des murs, est entièrement a l'abri de la tempête … et déçu puisque la populace ne cille pas. A vrai dire elle est figée.

Aziraphale rengaine donc sa grande épée flamboyante et remonte la rue en quête de la taverne de ses rêves tout en étudiant les gens qui l'entoure

Ici deux femme en pleine discutions, l'une a la tête penché en arrière, un doigt sur le menton, figée
dans la posture de la réflexion. L'autre a la bouche légèrement entrouverte sur un mot qui jamais ne franchira ses lèvres.
La une troisième qui achète au poissonnier un tas d'arêtes emballés dans du papier journal jauni
par l'age, d'une main sure, elle tend sans faiblir quelques piécettes défraîchis recouvertes de poussière.

Un Barbare Nordien de plus d'1m90 étudie avec attention l'étal du forgerons dont l'âtre est la nouvelle demeure d'une famille entière de lapins échappés de l'enclos rongé par les vers du marchand de l'autre coté de la rue, $lui même en contemplation devant l'espace qu'aurai pus occupé son client s'il ne baignait pas dans son sang, une enseigne de fer aux chaines rouillé fiché dans le crane.

Personne depuis l'arrivée d'Aziraphale n'avais fait le moindre geste, émis le moindre son … en se
retournant, il découvrirai la trace de ses pas dans l'épaisse couche de poussière ambiante.

Avisant les lapins, Aziraphale saute alors d'un geste souple par dessus l'étal du forgeron décrochant a
la volée une flèche du carquois en démonstration et embroche avec une des bestioles.

Tout en dépeçant sa prise avec son épée flamboyante, qui cuit cette dernière dans le même temps, le demi-ange continue de monter la Grand'rue en accordant de moins en moins d'attention aux corps inertes. Il cède toutefois un sourire au groupe d'enfant jouant aux aventureux tueurs d'orques avec les
cadavres de deux orques plus rigor mortis que de rigueur...

Sur le pas de la taverne, Aziraphale se retourne et contemple la Grand'rue en contrebas

« Cette ville est totalement morte, pensa-t-il, morte depuis des mois … il ne s'y passe rien !!!! »

En sortant de la taverne chargé de victuailles, sa vue perçante distingue de l'autre coté de la Grand'place un nain extatique sur le pas de la porte de la caserne. Deux faciès graciles emprunt d'une surprise toute silencieuse détaillent sa courte silhouette comme si elle était sortit d'une boite à malice.

Plus tard dans l'après midi, avisant que son appétit était satisfais, il se remis debout, s'éppoussetat et pris la direction de la sortie nord, de l'autre coté de la grand place.

Car plus loin, au nord, il se rendait …

« Un bien $étrange sortilège qui scelle cette cité » songea t'il avant de s'enfoncer dans la tempête hurlante