Je viens de voir The Lawnmower man II : Beyond cyberspace, que j'avais téléchargé suite à une discussion avec Coyote et Toutoune parce qu'il avait un des plus long titre du Bottom 100 imdb.
Et ben c'est pas aussi nul que son classement imdb ou certains commentaires le laissent croire ; bon c'est vrai, c'est une daube, les FX sont laids (mais pas ridicules pour ce genre de production), les sidekicks jouent mal (mais c'est pas "pénible"), et l'histoire est débile (là par contre c'est un festival d'incohérences). Mais au moins ça prend pas la tête, c'est pas prétentieux, pas chiant, y a pas de scènes vraiment ridicules ; je pense que son classement imdb s'explique parce que ce sont des adultes qui ont voté (alors que c'est pour les enfants), et parce que certains ont pris ça au sérieux (alors là effectivement le cyberspace est pas très crédible ).
Je m'attendais au mieux à un nanar, au pire à un navet infâme (style Dracula 3000), en fait j'ai eu un honnête divertissement complètement incohérent : je suis agréablement surpris.

En parlant de Steven, je voudrais revenir sur les titres de ses films.
Ce soir avec Ginji on regarde un Steven, "Mission Alcatraz" ; le titre anglais est "Half past dead".
Je voulais choper "Terrain Miné" en bonne qualité, et j'ai en fait fini par l'avoir sous le nom "Menace toxique" ; ensuite, je me suis fais niquer (pourtant je le savais) à télécharger "Traque Explosive", qui n'est rien d'autre que "l'Affaire van Haken".
Mais jusque là, je pensais que ça s'appliquait pas aux films fauchés comme le blé qu'il a faits récemment ; or, je viens de découvrir que l'alléchant "l'Opération du Phoenix" que j'avais téléchargé est en fait "Attack Force", celui avec les girondins de Bastia : quelqu'un se souvient d'une quelconque "Opération du Phoenix" dans ce film ?

Alors voilà, je lance un petit jeu : je suis en train de télécharger "Aujourd'hui tu meurs" (traduction très fine de "Today you die"), "Alerte sous la Terre" (un Voyage au centre de la Terre avec Steven ? Je veux voir ça ), "Double Riposte" et "Shadow Man". Ce sont normalement 4 Steven que je n'ai pas vu... Selon vous, sur les 4, combien en a-t-on déjà vu ensemble ?

Moi, je dirais qu'"Alerte sous la Terre" ne se passe jamais sous Terre, et qu'en fait c'est "Submerged" (avec l'Uruguay et le drone). Et "Double Riposte", c'est "Ultime vengeance" (je tente). Enfin, je dirais que "Today you die" c'est en fait "Soleil Rouge", avec les gars qui nettoient la maison en faisant exploser de la peinture. Voilà mon pronostic : 3/4 (je prends des risques).

Oulahhhhh... "Alerte sous la Terre" est arrivé, et le résultat est surprenant : encore plus n'imp que prévu.
En effet, en regardant vite fait, je retrouve un Steven assez jeune (pas encore trop gros), dans un film qui ressemble beaucoup à "Terrain Miné". En regardant le générique, le titre anglais est "Fire down below", et c'est là que c'est très fort...
Car en fait en regardant sur imdb, c'est censé être "Menace Toxique", qui était selon moi (enfin, mon Dvdrip loué) une autre version de "Terrain Miné"... Alors je suppose que c'est Terrain Miné qui avait été confondu avec Menace Toxique, et que Menace Toxique est un titre alternatif à "Alerte sous la Terre" ; j'espère que ce n'est pas un titre alternatif aux 2 films...

Bilan : "Alerte sous la Terre", c'est "Menace Toxique" : je m'a gouré...

Ca y est, j'ai tous les résultats, et c'est vraiment feinteux.

Eh oui, grosse feinte, car "Aujourd'hui tu meurs" est bien un Steven que je n'ai pas encore vu (mais on dirait vraiment "Mission Alcatraz" ) ; par contre, Double Riposte... eh ben c'est le même, "Today you die".
Enfin, "Shadow Man", et ben curieusement c'en est un nouveau assez récent, où il est tout gros, et qui ressemble à un croisement entre Submerged (pour l'Uruguay) et Attack Force (pour les scènes d'action).

J'ai dit à ma mère d'arrêter d'acheter n'importe quel dvd, du moment qu'il est pas cher et que c'est vaguement un policier, parce que souvent c'est quand même des grosses daubes.
Exemple : hier j'ai regardé le film suivant, dont vous pouvez admirer la jaquette bien nanarde avec référence à des films pourris (Menace Toxique fallait oser le citer) et fautes d'orthographe à l'appui (dont 2 à Steven Seagal).

Au final, c'était très décevant, juste très lent, avec des dialogues mal traduits : il en faut plus pour basculer dans le nanar.

Ah ouais quand même, je pensais pas que c'était de ce niveau. Tu m'as donné envie de le voir...

Il y a des films qui semblent créés pour l'amateur de nanar ; ainsi, vu la semaine dernière semaine sur NT1 : PREDATORMAN

Mais forcément la mega-pierre-de-la-mort-qui-tue a été perdue, et le film commence quand des bikers barbus, reconvertis en archéologue pour l'occasion, la retrouvent dans une arche pendant des fouilles. La scène repompe honteusement le premier Indy, et on voit pas le rapport avec le Predatorman : ça démarre pas mal.

On découvre avec effroi que l'héroïne du film est celle qui jouait la chinoise dans Ultime Vengeance ; heureusement, ils nous ont épargné l'accent insupportable. Reste le charisme naturel de l'actrice, qui n'est pas sans rappeler les concombres de mer dans les documentaires de Cousteau, et qui semble malheureusement avoir servi de niveau de référence pour tout le casting : c'est consternant, mais pas nanar.
La photo est verte (même les lumières des lampes sont jaunes) et beaucoup trop sombre, la non-gestion de l'espace élève la cartographie au rang de pouvoir divin, et le Predatorman n'apparait que furtivement pour masquer le manque de moyens, mais y a rien de vraiment drôle là-dedans.
Le film exploite son idée de base, à savoir un sous-remake d'Alien torché pour pas cher, le non-jeu des acteurs rappelle le Saumon Agile, et au final ça pourrait donner un simple navet ; mais heureusement, les scénaristes et dialoguistes sont là.

En effet, on se dit que pour un Alien-like, le scénar a pas besoin d'être compliqué (une équipe explore un endroit où y a un monstre), mais apparemment, dans Predatorman, les gars avaient d'autres objectifs :
- intégrer la fichue pierre dans l'histoire, même si elle n'a absolument rien à y faire, et constamment préciser qu'elle est super-importante, sans jamais expliquer en quoi. On reconnait bien là un acharnement typiquement nanar à incruster de force une idée dont personne n'aurait jamais voulu sur le papier
- supprimer tout suspense : il ne doit plus rester ne serait-ce qu'un soupçon de tension, quitte à faire annoncer aux personnages ce qui va se passer dans la scène suivante ; et c'est pas la réalisation de stagiaire qui va faire monter le miquettaumètre ou installer une ambiance :x
- ne jamais mettre en avant leur "héroïne", et essayer de promouvoir en personnage principal un second rôle : c'est tellement minable que par moments ça fait basculer le film dans le surréalisme, à tel point que ça donne l'impression que leur acteur principal s'est barré au milieu du tournage, les laissant avec l'actrice et les seconds rôles
- placer le plus d'incohérences possibles (décors, comportements, déroulement des actions...) : un véritable festival, qui m'a rapidement dépassé. Par exemple, dans une scène où 2 gars se sont réfugiés dans une cage pour se protéger du Predatorman, l'un dit à l'autre de ne pas tirer, pour ne pas faire de trous dans la cage ; il s'écoule environ 5 secondes avant que son pote ne se mette à tirer partout... heureusement pour eux, le monstre s'est barré entre temps (oui oui en 5 secondes)
- n'utiliser qu'une seule ficelle scénaristique (la trahison), mais la ressortir tout le temps : il y a 3 trahisons différentes (pour à peu près 6 personnages), et en plus on a l'impression que les personnages les découvrent 20 fois comme de véritables révélations
- et enfin, placer absolument un grand méchant (le monstre suffisait pas ?), qui forcément n'a pas grand chose à faire là, et qui se retrouve donc nanti d'un plan dont on se demande bien comment il pourrait en tirer le moindre bénéfice

Pour vous donner une idée du résultat final, voilà une tentative de résumé : un colonel envoie une équipe "nettoyer" une station de recherche secrète dans la neige (très finement nommée "Centre de Recherche Glacier") qui a apparemment des problèmes. Evidemment, les problèmes viennent du Predatorman, "en rapport avec la pierre trouvée pendant les fouilles" (pas réussi à comprendre quel était le lien entre les 2), qui a bouffé tout le monde sauf le professeur fou et son assistant geek. Arrivée sur place, la fine équipe "menée" par la chinoise commence par se faire décimer, avant de retrouver l'assistant et le professeur.
Ensuite, c'est un peu confus. Ils font 2 groupes, le docteur fou s'échappe et s'allie avec le Predatorman et des mini-monstres, son assistant aide la chinoise sous la menace, et un des gars trahit l'autre groupe qui ne contenait que des figurants, en suivant les ordres du colonel du début (trahissant ainsi toute l'équipe). A la fin, il ne reste plus que la chinoise et l'assistant geek qui fuient les monstres ; ils sont rejoints par le colonel qui veut récupérer la pierre (on ne sait toujours pas à quoi elle sert), et il meurt bouffé par les bestiaux pendant qu'il partent avec son hélico sur fond d'explosion nucléaire de la base. Ouf !


J'en arrive au deuxième point vraiment nanar du film : sa fin. Ca commence par la mort du Predatorman, qu'on nous présente pendant tout le film comme une machine à tuer impossible à blesser, et qui crève... d'un simple coup de couteau de la chinoise.
Après ce non-climax, le budget du film était visiblement épuisé, et quand les 2 "héros" sortent enfin à l'air libre (en prenant un ascenseur qui mène directement à la sortie ), c'est pour se retrouver devant un faux fond avec un hélico en incrustation (ça pique les yeux), avec le colonel. En moins de 15 secondes, après un échange minable, celui-ci se retrouve enfermé avec les petits monstres, et les autres s'en vont en hélico : voilà pour la confrontation finale, bel exemple de scène inutile rajoutée à l'arrach' pour atteindre la durée prévue.
Revient alors une idée absurde et improbable développée tout au long du film, introduite vers le début dans un dialogue entre la chinoise et l'assistant geek :
"- Nous sommes là pour éliminer cette créature.
- Je vous ai dit que c'était impossible, à moins bien sûr que vous ayez apporté l'arme nuclaire tactique. Vous n'auriez-pas une bombe nuclaire sur vous ?" [Ton sarcastique]
Sur le moment, on fait pas gaffe à la réplique, qui passe comme une vanne. Sauf que plus tard, un gars sort un bidule (pourquoi faut-il toujours que ça ne ressemble à rien ?) ; l'assistant geek prend alors un air sérieux, stressé, apeuré et montre l'objet en disant : "C'est l'arme tactique dont je vous avait parlé !"
Ils sont quand même gentils les méchants dans les nanars, ils construisent leur base avec la bombe pour la détruire, et évidemment, ils donnent le détonateur à n'importe qui...
Forcément, à la fin, les héros décident de s'en servir et de tout faire péter, et le film se termine sur un fumble de l'équipe des effets spéciaux, avec une explosion atomique qui évoque irrésistiblement l'expression "pétard mouillé".

Mais j'ai gardé le meilleur pour la fin : les dialogues. Alors là, c'est vraiment du lourd, puisqu'ils sont à la fois mal écrits, inappropriés, peu clairs, incohérents... et surtout, ils donnent lieu à une incroyable démonstration de science nanarde (rarement ce niveau a été atteint). Non seulement les dialogues essaient de donner une explication "scientifique" à tout alors qu'on nage dans l'incohérence la plus totale, mais en plus les gars qui les ont écrits n'ont pas la moindre culture scientifique... et ils ont mal compris l'expression "code génétique".
Et ouais, dans Predatorman, le code génétique, c'est pas de la gnognotte, ça permet à un gars qui s'y connait en informatique de bidouiller des chiffres sur son pc afin de modifier instantanément la créature. Morceaux choisis :

On nous présente ainsi la bête juste après le générique, sur un ton presque fanatique :
"- Messieurs, ce que vous allez découvrir va révolutionner la science à tout jamais.
Ziiit bip bip bip pschiiiiiiii bloup (un monsieur à lunettes appuie sur des boutons, et une sorte de caisson avec une vitre jaune pivote et s'ouvre).
- L'évolution est un voyage macabre où des organismes anthropophages, impitoyables, se dévorent les uns les autres en quête de survie. On pourrait dire que l'espèce humaine est restée au sommet de la chaîne alimentaire pendant 40000 ans. Aujourd'hui, c'est fini. Notre ADN, notre code génétique, contient plus de 3 millions de symboles. Le specimen que vous avez devant vous, messieurs, en possède plus de 40 millions. Ses symboles ont été croisés avec les formes de vie les plus résistantes sur Terre. Ils ont été conçus génétiquement et greffés, afin de constituer une seule forme de vie, utilisant de nouvelles technologies étrangères aux nôtres."
Après un tel déchainement, on se dit que ça va s'arrêter ; mais non, le charabia continue :
"- Son enveloppe extérieure est comme une armure, elle est plus puissante que n'importe quel acier, capable de résister à une pression de milliers de kilos par cm²..."

"- Elle a un métabolisme incroyablement rapide, aussi rapide que l'éclair. C'est un mélange d'une centaine d'organismes différents, tous prédateurs et tous résistants.
- Humaine ?
- Woodman a utilisé son propre ADN. C'est une partie de lui, c'est pour ça que la créature ne l'a pas becqueté quand elle était dans son labo. Je ne vois aucune autre explication."


Au final, Predatorman, ça passe tout seul pour une soirée divx-pizza-bière où on suit pas vraiment le film, avec ses scènes complètement incohérentes et ses dialogues improbables. Un parfait obscur nanar de 3ème partie de soirée... que NT1 diffuse à 20h50 !
Je vous laisse méditer sur la phrase suivante :

"Et vous en tant que femme vous pouvez constater que la force ne fait pas le prédateur, mais le lieu et la façon de se battre."